L Ben Slama


ù les d ysplasies épith élial es sont f ré quentes, faisant le l it du
a r c i n o m e é p i de rm o ï de l a b i al .
es carcinomes labiaux ont par ailleurs été observés chez les
reffés d’organes (reins, coeur, foie) sous traitement immuno-
uppresseur dans des délais variant de 2 à 4 ans [6]. Chez les
ansplantés rénaux par exemple, il est prouvé que le risque est
majoré en fonction du phototype (clair), d’une exposition
olaire élevée et de la durée de l’immunosuppression induite.
e rôle cocarcinogène du HPV (Human Papilloma Virus ),
équemment trouvé dans les lésions de ces patients, demeure
ontroversé. Il l’est moins dans le carcinome verruqueux qui
eut occasionnellement se localiser aux lèvres avec une évolu-
on lente vers la transformation maligne.
’autres affections telles les lésions chroniques (radiodermites,
rûlures) peuvent faire le lit du cancer labial. Il faut également
ter la maladie de Bowen, l’érythroplasie de Queyrat et cer-
aines génodermatoses tel le xeroderma pigmentosum ou
albinisme.
spec ts clinique s
a localisation typique du carcinome épidermoïde labial est le
ers moyen de la lèvre inférieure. C’est également la localisa-
on privilégiée chez la femme même s’il existe un plus grand
ourcentage de localisations labiales supérieures que chez
homme.
iniquement, il apparaît d’emblée, ou se développe sur une
ésion précancéreuse.
ésions précancéreuses
a leucoplasie est la plus fréquente dans notre expérience. Elle
st le plus souvent d’origine tabagique (leucoplasie en pastille
e la lèvre inférieure des fumeurs de cigarette avec parfois une
ésion similaire en « décalque » au niveau labial supérieur)
igure 3 ). Il s’agit de placards plissés blanchâtres plus ou
moins épais et étendus mais superficiels. L’aspect est soit
omogène (hyper-, ortho-, et parakératosique avec un infiltrat
( speckled leucoplakia des anglosaxons) où des dysplasies
épithéliales sont souvent rencontrées [7] . Toute fissuration,
érosion ou végétation apparaissant sur une leucoplasie labiale
fait craindre une transformation maligne.
Le carcinome épidermoïde labial peut aussi se développer à
partir d’une chéilite actinique [6] . C’est une hyperkératinisation
réactionnelle apparaissant sur des lésions initialement érythé-
mateuses et squameuses à surface irrégulière non indurée. Des
croûtes se forment, et leur arrachement provoque de petits
saignements ( figure 4 ). Des surinfections sont possibles. Les
lésions de chéilite actinique doivent être surveillées régulière-
ment (au moins 1 fois par an). Il est difficile d’y apprécier
cliniquement la transformation maligne et un contrôle histo-
logique est souvent indispensable. En présence de dysplasies,
l’exérèse est la règle, souvent en recourant à une vermillo-
nectomie. Il s’agit de l’ablation de l’ensemble de la lèvre rouge
Tableau I
Indicateurs et données du cancer en France métropolitaine
Cance r, toutes locali sations Cancer des VADS + oesophage
Hom mes Femmes Hommes Femmes
Mortalité a 86 520 56 740 9 100 1 600
Incidence (nouvea ux cas) a 161 000 117 000 20 900 3600
Admissions en ALD b 135 100 118 800 15 700 2 950
Séjours hospitaliers c 712 600 55 388
a
Année 2000.
b
Année 2002.
c
Année 20002, hors séances de chimiothérapie et radiothérapie.
Figure 3

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